Interrogatoire ... (Scène tirée de Kansas City Confidential, Phil Carson, 1952)

lundi 27 juin 2011

Dodsworth - William Wyler - 1936



Walter Huston ...
Sam Dodsworth
Ruth Chatterton ...
Fran Dodsworth
Paul Lukas ...
Arnold Iselin
Mary Astor ...
Mrs. Edith Cortright
Kathryn Marlowe ...
Emily Dodsworth McKee
David Niven ...
Capt. Clyde Lockert
Gregory Gaye ...
Baron Kurt Von Obersdorf
Maria Ouspenskaya ...
Baroness Von Obersdorf (as Mme. Maria Ouspenskaya)
Odette Myrtil ...
Renée De Penable
John Payne ...
Harry McKee (as John Howard Payne)
Spring Byington ...
Matey Pearson
Harlan Briggs ...
Tubby Pearson

Titre français : Dodsworth
101 minutes

Dodsworth est un film américain réalisé par William Wyler, sorti en 1936. Il se base sur la comédie musicale homonyme, jouée en 1934 au théâtre Shubert, elle-même adaptée d’un roman du même nom de Sinclair Lewis, paru en 1929.

Sam Dodsworth (Huston) est un industriel qui décide de vendre son usine de voitures au grand plaisir de sa femme Fran (Chatterton) qui en a assez de vivre à Zenith, un patelin perdu qu'elle considère comme ennuyeux. Pour faire plaisir à sa femme qu'il aime beaucoup après plus de 20 ans de mariage, Sam et Fran décident d'aller passer quelques mois en Europe. Sur le transatlantique (Queen Mary) qui les emmène, Fran et Sam rencontre le jeune capitaine Lockert (Niven) qui commence à courtiser Fran, plus qu'heureuse d'être au centre de l'attention. Lorsque Lockert s'enhardit à aller plus loin, Fran se montre tout à coup outrée et le prie de quitter sa vie. Pendant ce temps, Sam, enthousiaste, guette le phare de la côte anglaise visible depuis le bateau et fait la connaissance de Edith Cortright (Astor), une femme libre et indépendante qui vit en Italie.
Arrivés à Paris, Fran et Sam bien installés à l'hôtel vivent presque une vie séparée : Sam découvre Paris pendant que Fran se rend chez le coiffeur, prend rendez-vous chez le couturier, fait la connaissance de personnes du monde futiles dont Arnold Iselin (Lukas) dont elle s'amourache au point de louer une villa à Montreux pour l'été sans en parler à son mari. Lorsque celui-ci apprend la nouvelle, elle lui demande de la laisser seule, car elle a besoin, dit-elle, de profiter de la vie après tous les sacrifices consentis (sic).
Sam retourne à Zenith où il retrouve sa fille Emily (Marlowe) et son gendre Harry (Payne) jeunes mariés. Plus tard, Fran ne faisant pas mine de vouloir revenir au bercail, il retourne la chercher en Europe en la confrontant à Iselin. Il lui apprend que sa fille va avoir un bébé et qu'elle va être grand-mère. Tout d'abord heureuse, Fran se rend compte qu'il lui sera désormais difficile de faire croire qu'elle est à la fois jeune et grand-mère ....



C'est le film qu'il faut regarder avant la retraite pour éviter de tourner comme Fran ! La caricature est bien construite, on connait tous des Fran, et même des incarnations masculines de ce genre de personnes, égocentriques et superficielles. Ruth Chatterton est plus vraie que nature dans ce rôle. Walter Huston incarne Sam, cet homme posé, responsable et aimant qui persiste à penser que sa femme ne vit qu'une passade (Il faut bien avouer qu'il doit être difficile de changer de perspectives lorsqu'on part un peu dans l'idée de vivre une deuxième lune de miel et que rien ne se passe comme prévu !)
David Niven que l'on voit quelques minutes au début de ce film est le jeune homme entreprenant et un peu blasé qui se permet de dire à Fran qu'il ne faut pas jouer avec le feu si on n'a pas l'intention de l'allumer.  Kathryn Marlowe compose la fille heureuse en mariage et John Howard Payne - Harry, son mari, un gentil garçon (Fran dira de son beau-fils Harry (Payne) qu'elle ne l'a jamais trouvé très excitant ... Pauvre Harry !). On le voit quelques minutes dans deux scènes : dans l'une il propose une boisson en rentrant du travail mais tombe à plat dans une ambiance de mort et s'en va discrètement sur la pointe des pieds. Dans la deuxième, il lit avec tendresse un télégramme de félicitations à son bébé nouveau-né. Autant dire qu'on ne le voit pas beaucoup dans son premier film !

On revoit avec un plaisir certain Maria Ouspenskaya, dans le rôle de la comtesse mère de Kurt, en femme de tête garante des traditions ....
Un film d'ailleurs dont on entend peu parler qui mérite assurément le détour !





Montreux au clair de lune ...





Miroir, miroir, dis-moi ....






  • Oscar de la meilleure direction artistique pour Richard Day
  • NYFCC Award du meilleur acteur pour Walter Huston



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire